Quatre questions à
Sébastien Koller

Conseiller communal
Maire et responsable des finances

Sébastien Koller a succédé à Christine Gygax à la mairie de Courtételle le 1er janvier 2023. C’est en tant que responsable du dicastère des finances qu’il a rejoint la CS2 au début de cette année également. Même s’il n’a jamais été membre d’un exécutif auparavant, il a rapidement pris ses marques et démontré ses qualités de rassembleur. Sébastien Koller – qui a grandi à Montsevelier – s’est installé au village en 2006. Marié et père de 3 enfants, il est chef de vente dans une grande société d’assurance.


Le projet de nouvelle école est-il un dossier prioritaire pour le Conseil communal ?

C’est le projet phare de ce début de législature. C’est un dossier qui est sur le bureau du Conseil communal depuis de nombreuses années. L’heure est venue de prendre des décisions et de passer à sa concrétisation. La CS2 était déjà au travail depuis deux ans lorsque je l’ai rejointe en début d’année. Même si les réflexions, les visions étaient quelques fois divergentes, nous avons toujours échangé en bonne intelligence et pu trouver des compromis. Nous avions deux priorités : respecter l’agenda – il faut voter cette année si on veut que le nouveau complexe soit opérationnel en été 2026 – et respecter le cadre budgétaire que nous nous étions fixés.


Justement, pourquoi le nouveau complexe scolaire est-il plus cher que ce qui avait été annoncé ?

Le Conseil communal, sur proposition de la CS2, avait retenu un cadre financier de 14 millions en 2021. C’était un objectif ambitieux. Suite notamment à la pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine, l’indice des prix de construction a augmenté de 14,5% entre octobre 2020 et avril 2023. Un renchérissement beaucoup plus important que prévu, de l’ordre de 2 millions.

Nous avons fait beaucoup de concessions pour limiter le crédit de construction tout en veillant à ce que les conditions d’enseignement répondent aux besoins actuels. La commission a souhaité optimiser cet investissement en privilégiant une structure métallique qui offrira plus de volume, notamment à la double salle de gymnastique. Si on avait voulu respecter l’enveloppe de 14 millions, il aurait fallu revoir tout le projet et on aurait été incapable de respecter l’agenda. Ce nouveau complexe reste toujours 10 millions moins cher que l’ancien projet Rox&Rouky.


Les finances communales peuvent-elles assumer un tel investissement ?

À l’heure actuelle, notre situation financière est saine et notre quotité de 1.65 fait des envieux. Ce projet aura évidemment un impact sur les finances communales. Il est difficile de faire des prévisions à long terme car il faut voir l’aspect financier dans sa globalité. Cependant, si les rentrées financières restent similaires au cours de ces prochaines années et s’il n’y a pas de surprises dans les autres postes du budget, il semble vraisemblable que l’on puisse maintenir notre quotité d’impôt en 2024, peut-être même encore en 2025. Les nouveaux investissements communaux, dont le nouveau complexe scolaire, pourraient avoir des effets sur les comptes 2026 ou 2027. On a établi que le projet scolaire aurait une influence théorique de 2/10 sur la quotité d’impôt. Mais on ne peut pas dire aujourd’hui que les impôts communaux vont augmenter en conséquence, la situation financière devra être analysée dans son ensemble. 


Êtes-vous optimiste avant la votation du 26 novembre prochain ?

J’ai confiance car ce bâtiment répond aux besoins des utilisateurs et il permettra d’assumer l’évolution future d’une croissance démographique ainsi que les besoins scolaires de ces dix à quinze prochaines années. Les sociétés locales vont aussi disposer de conditions d’entraînement adéquates. La salle polyvalente nous permettra d’organiser nos assemblées, mais aussi des concerts, des expositions ou d’autres manifestations dans des conditions optimales. Autant d’arguments qui me font penser que la population devrait accepter ce projet qu’elle attend depuis tant d’années.

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