Quatre questions à
Thomas Hofer

Chef de projet
Ken Architekten AG, Zurich

Le bureau Ken Architekten AG, lauréat du concours d’architectes avec son projet Rox&Rouky en 2018, est représenté au sein de la CS2 par M. Thomas Hofer, membre de la direction et chef de projet. Enfant de Rheinfelden (AG), cet alerte trentenaire (il est né en 1985) a vécu à Hong-Kong et en Indonésie avant de conclure ses études à l’EPFZ (Ecole polytechnique fédérale de Zurich). Marié et père de 3 enfants, il s’est installé avec sa famille à Zollikerberg, un quartier verdoyant de la commune de Zollikon dans la couronne zurichoise. Il participe aux séances de la CS2 en s’exprimant dans un français parfaitement maitrisé.


Pouvez-vous nous présenter le bureau Ken ?

C’est un bureau d’architecture qui a été créé en 1995 par les deux partenaires Lorenz Peter et Martin Schwager. Depuis 2012, je fais partie de l'équipe d'architectes comptons une petite vingtaine de collaborateurs. Nous couvrons toutes les phases de service, de la planification du projet et de la mise en œuvre jusqu’à la gestion de la construction. Ensemble nous nous engageons des solutions architecturales spécifiques avec une grande conscience des coûts et des délais. Nous sommes surtout actifs en Suisse alémanique, nous étions donc très fiers de remporter le concours d’architecture à Courtételle, un des premiers grands projets que nous réalisons en Suisse romande. Ça m’a obligé à revoir mes cours de français.


Justement, votre projet Rox&Rouky a été refusé en votation. Comment avez-vous réagi à l’époque ?

Immédiatement après, c'était pour nous une grande déception à laquelle nous ne nous attendions pas. Je pense qu’on aurait été judicieux de mieux communiquer et faire voter sur le projet global et non sur le premier des deux bâtiments.

Je peux comprendre aussi que le coût de réalisation paraissait élevé mais, en termes de prix/m2, Rox&Rouky n’était pas plus cher que les autres projets qui ont été primés lors du concours d’architecture. Il était tout simplement trop grand. Ensuite, il est vite apparu qu'un projet d'école plus petit et redimensionné serait bien plus adapté à la commune de Courtételle.


Quels sont les points forts de ce nouveau projet ?

Nous avons essayé de garder ce qui nous paraissait le plus important dans le projet initial: le bâtiment doit être plus u’une simple école, c’est un espace de rencontres dans un endroit stratégique, au centre du village. Le nouveau projet doit proposer une valeur ajoutée pour toute la population, pas simplement pour le milieu scolaire. 

La double salle de gymnastique et la salle polyvalente doivent aussi être des lieux qui favorisent les liens sociaux. La structure métallique offre des espaces simples et ouverts qui favorisent les échanges et restent adaptables aux futures formes d'enseignement. 


Comment avez-vous géré les contraintes budgétaires  ?

Pour nous c’était une tâche stimulante de faire entrer ce nouveau complexe dans un cadre financier très sérieusement revu à la baisse sans faire de concessions importantes au niveau du programme des locaux par rapport au projet initial. 

Cela demande des solutions créatives et optimisées en termes de coûts dès le début. Il a fallu économiser en proposant un volume compact, une structure simple et régulière et des locaux qui peuvent être utilisés de différentes manières. Avec le renchérissement et l’augmentation de la TVA l’an prochain, il est évident que le coût de réalisation sera un peu plus cher que prévu. 

Nous avons tout de même économisé environ 11 millions par rapport au projet initial (après renchérissement) et espérons cette fois-ci convaincre les électeurs

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